Dakota soupira profondément. Qu'est-ce qu'elle faisait ici deja ? Ah oui, l'aventure. Elle se frappa mentalement et grogna. L'aventure l'avait mené dans un village sombre, remplit de gens sales, de pirates et elle ne savait quoi d'autre. La nuit approchait et elle savait très bien qu'elle n'aurait pas le temps de se rendre à la ville voisine à temps. Ce qui voulait dire, qu'elle devait passé la nuit ici. Malheureusement. Ou allait-elle dormir ? Dans quelle auberge allait-elle aller ? Il n'y en avait pas des tonnes, mais tout de même..

Elle opta pour une grande auberge sur la route principale. Dakota souffla et s'arma de courage, avançant lentement vers la grande bâtisse. La jeune fille, ce qui provoqua un grincement du plancher et de la porte. Elle frissonna et s'avança lentement. L'intérieur était sombre et il y avait peu de lumière, juste assez pour voir environs à deux petit mètre devant elle. Dakota souffla et s'avança vers le comptoir, resserrant son sac sur elle. Elle s'adressa à la réceptionniste dans un raclement de gorge. Uhm... eu.. bon-bonsoir ? Je-je voudrais une chambre, s'il vous plait. La femme derrière son comptoir lui tendit une clef en grognant, sans même la regarder. Eu.. bon.. Elle ne posa pas de questions sur le prix a payer et monta directement, le plus vite possible. Elle regarda le numéro de sa chambre... super, le dernier étage.. elle soupira et monta les marches rapidement, pressée d'en finir avec ces couloirs lugubres.

Une fois devant la porte numéro 125, elle entra la clef dans la serrure et y entra, puis prit soin de vérouiller à double tour derrière elle. Après avoir déposé ses affaires, elle se jeta sur son lit et s'endormit aussitôt.

Le lendemain, Dakota se réveilla aux aurores, pas question de rester dans cette ville une minute de plus. Elle se leva, fit sa toilette et prit ses affaires. En descendant, elle aperçut ce qui lui semblait être une jeune fille, qui courrait à toute vitesse, un porte monnaie dans sa main. Un peu plus loin, une femme hurla au voleur, ce qui fit hausser un sourcil a la jeune fille. Devait-elle faire le liens ? Elle secoua la tête et continua son chemin dans les escalier, pressée de sortir de là.

Marina.

Marina s'était levée tôt, comme toujours. Plus tôt elle se levait, plus elle avait le temps de faire ce qu'elle voulait.
La maison - enfin, si on peut appeler ça une maison - dans laquelle elle vivait tombait en ruine. Elle appartenait autrefois à son père avant qu'il ne prenne le large et laisse sa fille seule dans ce taudis avec toutes ses dettes à rembourser. Seulement, Marina n'avait pas d'emplois, alors elle pratiquait la seule chose qu'elle pouvait faire : le vol. Dans ce port infesté de pirates, le vol est une activité très pratiquée, alors elle ne risquait pas grand chose.

Elle s'habilla d'une longue veste noire, qu'elle mit par dessus sa jolie robe bleu clair, afin de passer davantage inaperçue, et enveloppa ses long cheveux bruns - qu'elle avait laissé détachés pour une fois - dans la capuche. Elle sortit de chez elle, sans prendre la peine de fermer la porte à clé ; avec ce qu'il y avait à l'intérieur de toute façon... Et elle prit la direction du centre-ville, là où il y avait toutes les boutiques et restaurants, et donc, le plus de passants à dépouiller.
Comme d'habitude à cette heure là, la place était vide. Mais Marina savait très bien où était tout ce petit monde. Elle longea les façades tel un rat et se dirigea vers l'auberge de la route principale. La plus réputée de ce trou.
Doucement, elle poussa la porte d'entrée, en essayant de faire le moins de bruit possible. Effectivement, de nombreuses personnes se trouvaient là - et notamment des pirates -, à se goinfrer et à se saouler dès le petit matin. Elle avança discrètement vers un coin sombre, près de l'escalier, d'où elle ne bougea pas.

Marina balayait la grande salle bruyante des yeux. Certains étaient déjà ivres morts, d'autres riaient aux éclats comme des attardés et d'autres encore étaient simplement là à manger leur petit déjeuner en silence. Des gens de passage, très certainement. Les habitants de Bloodheim étaient plutôt du genre de ces pirates sales et brutaux. La jeune fille se dit qu'elle ne voudrait jamais ressembler à ces sauvages.

Une grosse dame se leva enfin et se dirigea vers le comptoir. Certainement pour payer la chambre dans laquelle elle avait dormit, ainsi que le copieux petit déjeuner qu'elle venait d'engloutir. Un sourire se dessina sur le visage de Marina, c'était l'occasion de ramasser quelques pièces... Elle se dirigea rapidement vers le comptoir. Marina s'approcha discrètement de la femme et passa la main avec prudence dans son sac à main. Tout en faisant bien attention de ne pas avoir été vue, elle prit vivement la petite bourse qui se trouvait à l'intérieur. Fit demi-tour, et avança lentement vers le fond de la salle.
Elle connaissait cet endroit par coeur : Non loin de sa place initiale, dans l'ombre, se trouvait une porte qui n'était presque jamais utilisée. C'était par là qu'elle avait l'habitude de sortir. Seulement, le cris de la grosse dame la fit sursauter. « Au voleur ! Au voleur ! » Criait-elle. Marina se mit à courir et passa devant l'escalier à toute vitesse avant de sortir par la porte de derrière.

A cet endroit, il y avait de grosses barriques en bois, qui devait très certainement contenir du vin ou une autre boisson alcoolisée. Elle s'assit sur l'une d'elles et entreprit d'évaluer le contenu de son trésor. Elle n'était pas le moins du monde intimidée par le fait que sa victime ait hurlé. Si elle croyait que ces animaux que l'on qualifiait de "pirates" allaient bouger le petit doigt pour poursuivre le larron qui l'avait dépouillée, elle pouvait toujours courir !

Soudain, la porte par laquelle elle s'était enfuie s'ouvrit de nouveau dans un grincement. Marina se pétrifia, terrifiée à l'idée que quelqu'un l'ait tout de même poursuivie...